Samedi 14 juillet 2007 - Irun - San Sebastian-Donostia    30,000 Km C’est parti pour la première étape en Espagne. Le balisage est symbolisé par des flèches jaunes peintes au sol ou sur les murs ou encore sur les poteaux. En tous cas elles sont bien visibles et bien placées. A plusieurs reprises nous sommes interpellés par des gens qui s’informent d’où nous venons, ou nous allons etc. Ce sont souvent des gens qui ont effectué eux même tout ou partie du pèlerinage. Il est vrai qu’avec nôtre chariot on nous remarque facilement. C’est au cours de cette étape que nous franchissons le 1000 ème Km . Information donnée par notre G.P.S. Cette étape a une particularité. En effet nous avons un petit bras de mer à traverser. C’est un petit bateau qui assure la navette. A une autre époque c’était des passeurs qui assuraient à la rame cette même tache. C’est donc ainsi que les pèlerins franchissaient déjà cet obstacle. Nous entrons dans St Sebastien et longeons une magnifique plage. Nous arrivons à l’Albergue que la ville met à la disposition des pèlerins. Il s’agit d’une grande salle aménagée en dortoir dans une école. Nous y retrouvons la plupart des pèlerins de la veille.

Dimanche 15 juillet 2007 - San Sebastian-Donostia - Zarautz     20,910 Km Chaleur torride pour cette journée. Sur le chemin, un habitant ancien pèlerin a installé une petite table et propose des bouteilles d’eau. Nous faisons une halte à Orio. Un village du bord de mer. Il est l’heure du déjeuner. Nous demandons à un couple si il y a une épicerie ouverte. Il y en a même deux et le mari nous guide jusqu'à elles a travers les rues du village. Nous retrouvons ces gens un peu plus tard sur la place. Nous discutons longuement sur le pèlerinage, sur les spécialités culinaires basques etc. Ils nous offrent à boire un excellent vin du Pays. D’autres personnes viennent nous questionner et nous souhaiter un bon chemin. Nous reprenons enfin nôtre chemin sous un soleil de plomb et sur une rude montée. Nous arrivons au camping de Saraultz ou, dans la nuit nous subirons un orage. La tente sera encore secouée mais sans conséquences…

Lundi 16 juillet 2007 - Zarautz - Deba    28,220 Km Nous quittons le camping à l’heure habituelle pour une étape assez longue. Nous longeons de belles plages. Dommage que le ciel soit couvert. A Deba, il nous faudra attendre 16h l’ouverture de l’Office du tourisme car ce sont eux qui gèrent l’ Albergue de peregrinos. Nous retrouvons encore tous nos compagnons de route plus quelques autres partis de San Sebastian dont Alvaro, un jeune prètre des environs de Ciudad-Real…

Mardi 17 juillet 2007 - Deba - Markina    22,450 Km Nous suivons les recommandations de la responsable de l’Albergue, à savoir qu’il valait mieux suivre la route que le chemin balisé. Nous sommes les seuls à suivre ce conseil. Cette option nous permet d’arriver les premiers à Markina. Les autres ayant préféré prendre le chemin. La nouvelle Albergue est dans un Carmel au cœur du village. Tout y est parfait sauf que nous ne pouvons pas cuisiner. Nous nous retrouverons à six pèlerins au resto d’en face. Le repas est loin d’être top. Par contre l’ambiance l’est !

Mercredi 18 juillet 2007 - Markina - Gernica    25,470 Km Encore une dure étape avec de forts dénivelés et des passages délicats, surtout avec Jacq-car. C’est donc bien fatigués que nous arriverons à Gernica. L’auberge privée nous accueille. La ville est très animée. Nous faisons un tour sous un ciel menaçant, quelques achats et retour pour une soirée tranquille et couchés tôt, comme d’habitude.

Jeudi 19 juillet 2007 - Gernica - Lezama    23,720 Km Le départ se fait sous une petite pluie qui ne durera pas. Notre topo-guide nous invite à suivre la route. Ce que nous ferons. Une route fort dangereuse car à grand trafic et sans accotement. Nous ferons les 5 derniers kilomètres avec des pèlerins que nous avons rattrapé. Nous arrivons à 14h. L’Albergue n’ouvre qu’à 16h. Nous nous installons sur un banc pour déjeuner. Nous retrouvons Carla et Oriol qui font comme nous. Après nous être installés nous allons faire un tour dans le village. Tout semble endormi. Nous faisons nos courses et rentrons à l’Albergue. Il s’agit en fait de cabane de chantiers placés dans l’enceinte d’une école. C’est tout de même confortable.

Vendredi 20 juillet 2007 - Lezama - Portugalete    28,490 Km Deux options nous sont proposées. Nous choisissons le chemin qui sera en fait le plus difficile car avec bien plus de dénivelés. Après une longue ascension, nous descendons sur Bilbao. Le chemin nous amène dans la vielle ville. Il y a beaucoup de monde. Nous traversons la ville et entrons dans Portugalete. Un petit tour en ville et déjeuner. Après que nous ayons décidé le but de notre prochaine étape avec Carla, Oriol, Alvaro et Raoul, nous allons au lit sans tarder.

Samedi 21 juillet 2007 - Portugalete - Castro-Urdiales    30,540 Km Comme souvent, nous sommes les derniers à quitter l’Albergue, vers 6h30. Nous suivons une route transformée en piste cyclable et piétons. De nombreux espaces de repos ont été aménagés. C’est en passant devant l’un d’eux que l’on retrouve Carla, Oriol, Alvaro et Raoul. Nous ferons ensemble le reste de l’étape. Une étape assez longue, de beaux points de vues et de belles plages mais avec quelques passages difficiles que nos compagnons m’aideront à passer avec Jacq-Car. Pour trouver l’Albergue de pèlerins gratuite, nous devons traverser la ville et longer des kilomètres de plages.

Dimanche 22 juillet 2007 - Castro-Urdiales - Santoña    31,200 Km Encore une étape que nous ferons avec nos quatre amis. C’est qu’ils marchent vite ces jeunes… Et nous, nous suivons ! Nous passons au sein de ce petit groupe de superbes moments de convivialité . A Loredo, nous embarquons, comme le faisaient les anciens pèlerins, sur un petit bateau qui nous amène en quelques minutes à Santona. Comme d’habitude, l’Albergue est située à l’autre bout de la ville. Installation, douche, un petit moment de détente et nous sortirons tous les 6 pour dîner dans un resto du bord de mer une bonne petite friture. Magnifique soirée !

Lundi 23 juillet 2007 - Santoña - Astilleros    31,70 Km Nous revoici en route tous les 6. Le rythme et rapide. Mais voici que la pluie se met à tomber. Cela fait bien longtemps que mes pieds ne me faisaient plus souffrir. L’humidité ravive les anciennes blessures en cours de cicatrisation… Et je commence à avoir mal! Heureusement la pluie cesse. Nous arriverons à Somo pour embarquer encore une fois sur un bateau passeur qui nous amène en 20 minutes à Santander Nous nous rendons à l’Albergue. On nous annonce que celle-ci est fermée pour cause de désinfection suite à une invasion de punaises. Comme par hasard, l’hospitalières nous propose des pensions chez une amie à 18 Euros par personnes… Cela semble être un coup tordu car jamais, sur ce chemin nous n’avons entendu parler d’infection ni de ces vilaines bestioles. Alvaro et Raoul restent là, Carla, Oriol et nous, nous faisons un retour en arrière pour aller à Astilleros et trouver là une belle Albergue avec un hospitalier fort sympathique qui nous donnera en prime une foule de conseils pour la suite du chemin…

Mardi 24 juillet 2007 - Astilleros - Polanco    29,100 Km Alvaro et Raoul ne sont pas avec nous ce matin. Il nous informerons par téléphone qu’ils ont décidé de pousser jusqu’à Santillana del Mar, soit plus de 40 Km plus loin… Nous décidons de nous en tenir à ce qui était prévu: rejoindre Polanco à 30 Km de là. Carla et Oriol font de même. Il pleuvra une bonne partie de la matinée. Nous logerons dans une petite Albergue et dînerons dans le bar en face.

Mercredi 25 juillet 2007 - Polanco - Cobreces    23,100 Km Le soleil est avec nous pour la journée. Nous ne marchons que sur de l’asphalte. Une étape tranquille qui nous conduira au Monastère de Cobreces. Nous y sommes bien reçus et y passerons la nuit. L’après midi, nous allons faire un tour à la plage toute proche histoire de nous mouiller les pieds. Nous dînons dans le parc du Monastère avec Carla et Oriol. La soirée se termine par une cérémonie à la chapelle pour célébrer la St Jacques. La nuit sera pénible à cause de l’état déplorable des sommiers et matelas… Il en va ainsi sur le chemin !

Jeudi 26 juillet 2007 - Cobreces - Serdio    31,830 Km Belle journée, même chaude en fin d’étape. Et encore pas mal de goudron, de montées et de descentes… Nous sommes toujours 4. La traversée de San Vicente de la Barquera est assez confuse car il y a des flèches dans diverses directions. Tout cela nous fait monter et redescendre pour enfin retrouver le bon chemin ! La chaleur rendra la fin de l’étape pénible. Nous arrivons à Serdio . L’Albergue de pèlerins est très accueillante bien que gratuite.

Vendredi 27 juillet 2007 - Serdio - Llanes    34,610 Km Départ tranquille qui nous amènera à traverser une petite plage déserte à cette heure matinale. Plus loin un panneau nous indique un itinéraire côtier. Nous le prenons. Magnifique paysages mais bien plus long que l’itinéraire balisé. Terriblement long. Aucun point d’eau ni un brin d’hombre… Nous marcherons ainsi 8 heures… Carla et Oriol nous ayant devancé, nous informent par téléphone que tous les hébergements à Llanes sont complets et nous conseillent de nous installer au camping sur la plage. Eux ne trouveront qu’une pension très chère. Nous dormirons très mal… Il y avait une fête au camping !

Samedi 28 juillet 2007 - Llanes - Leces    34,910 Km Après cette mauvaise nuit, nous retrouvons Carla et Oriol à Llanes. C’est reparti pour une autre longue étape. A Ribadesella, sur un grand pont nous retrouvons Alvaro, Raoul ainsi que deux de ses amis. Contents de ces retrouvailles, nous finirons l’étape ensemble. Celle-ci se termine à Leces par une rude grimpette. Le village est en fête… Nous aurons encore droit à de la musique une bonne partie de la nuit !

Dimanche 29 juillet 2007 - Leces - Sebrayo    30,220 Km Nous aurons encore de belles vues sur la mer. Nous nous approchons au plus près des plages jusqu’à Isla. A partir de la et jusqu’à Finisterre, nous ne verrons plus l’océan car, nous avons décidé, sur les nombreux conseils donnés par les hospitaliers, d’abandonner le CHEMIN DU NORD pour suivre LE CHEMIN PRIMITIF. Plus montagneux et donc plus difficile mais par contre très beau… Nous arrivons à Sebrayo, un minuscule village sans aucun commerce. Juste une Albergue et quelques fermes autour. Les pèlerins s’en satisfont.

Lundi 30 juillet 2007 - Sebrayo - La Vega- Sariego    23,800 Km 5 kilomètres après le départ nous faisons une pause dans un bar pour boire un dernier coup avec Raoul, Roberto et deux autres pèlerins. En effet, Carla, Oriol et nous, prendrons la direction d’Oviedo et du CHEMIN PRIMITIF. Raoul et les autres continuerons par la côte jusqu’à Santiago. Alvaro, reste avec nous pour quelques heures. Sur certaines photos on appercois parfois des vêtements accrochés. C'est en fait notre linge lavé la veille et qui n'a pas séché durant la nuit. Il finira de secher ainsi épinglé à nos sac au soleil... Nous franchisson un col, le Peon, une rude montée… Au bout de la descente Alvaro prend le car qui le conduira directement à Oviedo. Il a rendez-vous là-bas avec d’autres gens d’église et de sa paroisse afin de continuer avec eux le pèlerinage. Nous continuons à quatre jusqu’à La Vega ou nous attend une belle Albergue de pèlerins gratuite.

Mardi 31 juillet 2007 - La Vega-Sariego - Oviedo    27,130 Km Ce matin nous nous levons plus tôt que d’habitude et nous partirons à 6h30 car nous voulons arriver assez tôt à Oviedo afin de prendre le temps de visiter la ville. C’est d’un bon pas que nous avalons les 27 Km. C’est au cours de cette étape que nous fêterons nôtre 1500 eme kilomètre. Les flèches nous conduisent à la Cathédrale ou nous attend Alvaro. Nous laissons nos bagages dans un batiment du diocèse et partons visiter la Cathédrale sous la conduite d’Alvaro. Nous allons ensuite récupérer nos affaire et nous installer à l’Albergue. De nombreux pèlerins commence ici leur pèlerinage. Les dortoirs seront bondés et certains dormiront sur le sol. Nous passerons ensemble une superbe soirée. Après avoir goûté… Et re-goûté à la Sidra une boisson locale proche de nôtre Cidre, mais sans gaz et servie d’une façon très particulière. C’est au resto que nous ferons nos adieu à Alvaro en espérant bien nous retrouver à Santiago.