Jeudi 21 juin 2007 - Conques - Livignac le Haut    22,110 Km

Il a plu pratiquement toute la nuit.
Au gîte on nous conseille de prendre la variante qui évite Decazeville et une méchante montée vers Livignac.
Un parcours 100% asphalte. Ce qui est peut-être mieux compte tenu de l’état des chemins après les pluies de la nuit.
Nous arrivons au terme de notre étape en début d’après midi et nous installons au camping.
En fin de journée l’orage menace et éclate durant la nuit. Notre tente est violemment secouée au point que nous regroupons nos affaires en vue de nous réfugier dans les sanitaires. Elle résiste et la nuit se passe…
Pour le premier jour de l'été, cela commence mal !


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Vendredi 22 juin 2007 - Livignac le Haut - Figeac    18,00 Km

La tente est pliée trempée. Nous revoici sur la route. Nous dépassons Tamara qui nous dépassera à son tour suite à un arrêt prolongé pour soigner mes pieds.
A Figeac, nous nous installons à l’accueil Chrétien chez les Sœur du Carmel.
Nous y retrouverons Tamara, Catherine et Dick et Maria, un couple de Hollandais.
A peine arrivés que tombe une belle averse. Des qu’elle cesse, nous allons faire un tour en ville. Il repleuvra des notre retour…
Nous avons passé la une superbe soirée.


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Samedi 23 juin 2007 - Figeac - Espagnac    26,010 Km

Une journée sans pluie et sans problèmes.
Nous entrons à Espagnac, un magnifique hameau. Nous passons devant une maison dont les propriétaires sont dans leur jardin. Nous leur demandons si ils connaissent un endroit ou nous pourrions planter notre tente. La dame nous propose de nous installer au fond de leur propre jardin. Ils mettront en plus, douche et sanitaires à notre disposition, en s’excusant de ne pas pouvoir nous offrir à dîner. La nuit sera très froide.


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Dimanche 24 juin 2007 - Espagnac - Cabreret    28,950 Km

Nous quittons nos hôtes discrètement car la dame nous avait dit qu’elle se levait tard.
Nous revoici sur la route car des villageois nous ont avertis que le sentier longeait des crêtes et qu’il avait été endommagé par des motos et depuis était dangereux. Nous ne prendrons pas de risques…
Nous nous installerons au camping de Cabreret. Dans la nuit encore un violent orage. Comme il y a 3 nuits nous regroupons nos affaires en prévision d’une évacuation. La tente résistera encore.



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Lundi 25 juin 2007 - Cabreret - Saint Cirq la Popie    13,860 Km

Une pluie fine et pénétrante nous accompagnera tout au long de cette courte étape.
Nous avions prévu de nous installer au camping. Nous nous décidons pour le gîte municipal. Nous sommes seuls et constatons que nous avons perdu tous nos compagnons de route. Le temps doit y être pour quelque chose.
La pluie cesse dans l’après midi. Nous en profitons pour aller visiter ce village qui n’usurpe pas son titre de "L’un des plus beaux village de France". Dommage que le soleil ne soit pas au rendez-vous…



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Mardi 26 juin 2007 - Saint Cirq la Popie - Cahors    35,980 Km

Il a plu toute la nuit. Le départ de St Cirq est très délicat. Une forte descente rendue extrêmement glissante. Un cafetier qui ouvrait son bar vient m’aider à retenir Jacq-car (le chariot) sur la partie la plus critique de la descente.
Dans la matinée une belle averse nous surprend. Heureusement nous avons le temps de nous abriter sous le porche d’une église. Nous attendrons ici plus d’une heure que la pluie cesse.
Nous n’échapperons pas à celle qui nous arrosera jusqu’à notre entrée dans Cahors. Nous négligeons le camping pour aller à l’auberge de jeunesse.
Cette longue et pénible étape m’aura amené de nouvelles et douleureuses ampoules. Quand à Maria elle découvre sa première ampoule. Mais plus inquiétant elle ressent une douleur au pied droit…
Super ! La météo annonce une légère amélioration !





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Mercredi 27 juin 2007 - Cahors - Montcuq    32,820 Km

En guise d’amélioration, a peine quelques minutes après avoir quitté l’auberge qu’une averse nous surprend dans les rues de Cahors. Nous nous abritons sous le porche d’une allée… Nous voici coincé pour encore plus d’une heure.
Nous repartons enfin. Passé le pont Valentré nous sommes face à un sentier qui ressemble plutôt à un mur de pierre. Nous décidons de contourner cet obstacle par la route. Longue étape qui nous conduira sans plus de pluie au camping de Montcuq.



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Jeudi 28 juin 2007 - Montcuq - Lauzerte    10,730 Km

La plus courte étape qui nous permettra d’arriver tôt à Lauzerte.
En fait nous nous installons au camping au pied du village car je ne me sentais pas le courage d’y monter avant d’avoir laissé reposer mes pieds.
Ce n’est donc qu’après une bonne sieste que nous y allons tranquillement.
Très belle petite ville classée aussi « Plus beau village de France ».
Nous allons faire une partie de jeu de l’oie au « Jardin du Pèlerin ». Un jardin aménagé en parcours du jeu.
Retour au camping fatigué par cette ballade et très mal au pieds…



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Vendredi 29 juin 2007 - Lauzerte - Moissac    25,280 Km

Départ très difficile. Mes pieds sont truffés d’ampoules énormes. Certaines saignent et sont très profondes.
Nous nous trompons de chemins. Il ne reste plus qu’à faire demi tour.
Je me suis assis sur une grosse pierre. Je ne peux plus poser les pieds au sol. Je ne supporte plus mes chaussures. Pour la première fois, je pense que notre pèlerinage va se terminer plus tôt que prévu. Je n’arriverai même pas à me traîner sur la route pour faire signe à un automobiliste.
Perdu pour perdu, à l’aide d’un couteau je découpe les talons de mes chaussures et je tente de marcher en ayant mes propres talons sans aucun contact et dépassant à l’arrière des chaussures ainsi bricolées. En traînant les pieds, j’arrive à repartir.
Péniblement, nous arrivons ainsi à Moissac. Les Sœurs de la Miséricorde que nous avons contactées nous hébergeront pour la nuit. Très chaleureux accueil des sœurs et de Florence, la jeune hospitalière.



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Samedi 30 juin 2007 - Moissac - Saint Antoine    29,520 Km

Il me faut trouver une nouvelle paire de chaussures. Il n’y a pas de magasin de sport sur Moissac. Sur les conseils de la sœur, nous allons au marché sur la place. La, un forain me propose une paire de chaussures de randonnée qui ne me parait pas de grande qualité. Mais, faute de choix, j’achète, en espérant que je pourrai marcher.
Nous voici donc partis chaussé de neuf. Les ampoules qui sont en fait des plaies ouvertes sont toujours la et la douleur aussi… Les huit premiers kilomètres se font sur un chemin de halage, donc parfaitement plat. Ce qui arrange mes pieds.
La journée se passe péniblement en alternant chaussures anciennes, neuves et même sandales. A chaque changement, je désinfecte les plaies car le pire serait l'infection.
Après près de 30 kilomètres et les pieds en compote, nous arrivons à Saint Antoine.
Je n’irai pas plus loin. Un arrêt au bar ou l'on nous indique un gîte à la sortie du village. Accueil peu commercial de la patronne. D’autres pèlerins son là. Pour la plupart, ils ont commencé à Moissac.



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Dimanche 1 juillet 2007 - Saint Antoine - Lectoure    37,000 Km

Pas de difficultés sur cette étape.
Mes pieds… Toujours mes pieds ! J’alterne régulièrement chaussures neuves encore raides et les anciennes qui me font très mal. Une longue montée nous amène à Lectoure. Nous nous rendons au Presbytère de la Cathédrale ou le prêtre offre l’accueil aux pèlerins. C’est assis devant la porte que nous attendrons l’heure d’ouverture.
Réception très chaleureuse des bénévoles. Nous passerons avec les autres pèlerins une belle soirée devant un copieux repas qu’ils nous ont préparé.



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Lundi 2 juillet 2007 - Lectoure - Condom    26,100 Km

Comme d’habitude réveil 6h et départ à 7h/7h30. Les pieds sont moins douleureux. L’adaptation aux nouvelles chaussure commence à se faire.
Il se passe peu de temps pour qu’en traversant une zone très humide, nous soyons attaqués par une nuée de moustiques. Chaque morceau de peau apparent est piqué et repiqué… Toutes nos gesticulations n’y font rien. On accélère en évitant les flaques d’eau. Nous atteignons des terres plus sèches et les bestioles nous abandonnent. Tous les autres pèlerins subiront la même agression.
A Condom, nous nous installons au gîte communal.



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